#ETUDE | Vos goûts musicaux en disent long sur votre manière de réfléchir
Selon une récente étude, les préférences musicales d'un auditeur seraient liées à sa façon de réfléchir. Les personnes empathiques favoriseraient par exemple la musique douce.

Les aficionados de Queen et ceux de Vivaldi présenteraient des façons de penser totalement opposées. C'est ce qu'exposent les chercheurs de l'université de Cambridge, à travers une étude publiée le 22 juillet dans la revue scientifique Plos One. D'après leurs résultats, nos goûts musicaux auraient un lien avec notre manière de réfléchir. Les personnes empathiques privilégieraient la musique douce, à l'inverse de celles à l'esprit plus logique, qui se tourneraient davantage vers une musique plus complexe.
Analyser les émotions ou les tendances
Quatre mille participants ont répondu à une série de tests psychologiques, avant de noter de 1 à 10 cinquante morceaux de musique aux 26 styles différents. Résultat, la pop, le soft rock, la folk ou le R’n’B sont plus prisés par les personnes empathiques, capables d'identifier, de prédire et de répondre aux émotions d'autrui. Les individus dits "systemizer", doués pour analyser les tendances ou les rouages d'un système, sont plus sensibles au punk, au heavy metal ou à l'avant-garde jazz. Quelques titres ont été proposés par les auteurs, en fonction de ces deux caractéristiques :
► Auditeurs empathiques
⇒ Hallelujah – Jeff Buckley ⇒ Come away with me – Norah Jones ⇒ All of me – Billie Holiday ⇒ Crazy little thing called love - Queen
► Auditeurs "systemizer"
⇒ Concerto in C – Antonio Vivaldi ⇒ Etude opus 65 n° 3 – Alexandre Scriabine ⇒ God save the Queen – The Sex Pistols ⇒ Enter Sandman - Metallica
La recherche a déjà montré que les préférences musicales étaient liées à la personnalité. Les auditeurs ouverts à de nouvelles expériences ont ainsi tendance à préférer le blues et le jazz, tandis que les plus extravertis favoriseront la pop, la soul, le funk et l'électronique.
L'étude des scientifiques de Cambridge pourrait être utilisée par l'industrie de la musique. Selon David Greenberg, saxophoniste de jazz qui a travaillé sur l'étude, "beaucoup d'argent est injecté dans des algorithmes capables de faire des propositions de titres musicaux, par exemple sur Spotify ou Apple Music". En comprenant le mode de réflexion d'un auditeur, il sera plus aisé de lui recommander une playlist adaptée. Playlist susceptible d'associer Iron Maiden et Beethoven pour un même internaute.
Source : Justine KNAPP, pour METRENEWS.fr, le 27 juillet 2015